Le Tour des Flandres de Johan

Publié le 24 novembre 2021 dans Les récits

Enfin le soulagement ! Je vais pouvoir m’attaquer à mon deuxième Monument.

Après 2 reports pour cause de Covid 19 et une incertitude pour ce mois de septembre, nous prenons la route avec Jean Charles et Daniel le vendredi matin direction Oudenaard en Belgique. La route se passe bien et les 6h30 de trajet annoncé se font toutes seules.

Nous arrivons au village étape en fin d’après-midi pour récupérer les dossards, lumières, parcours et autres papiers concernant l’organisation.

Mes camarades se sont eux inscrit sur le 136kms et je suis donc seul pour m’attaquer aux 217kms, mais cela ne me dérange pas le moins du monde étant habitué aux longues sorties en solitaire.

La soirée est consacrée aux préparatifs de la tenue, du vélo et des collations.

Plaque de cadre fixée, éclairage positionné, récap du circuit scotché sur le cadre, gourdes remplies et sacoches accrochées : il est temps de passer à table. Riz, steak et Rozana (eau gazeuse) voilà de quoi se compose le dîner de la veille. Il est temps de passer au lit et de soigner les bobos avant de fermer les yeux.

Le dos est douloureux depuis 2 jours, une pointe musculaire se fait sentir dans la fesse gauche et pour ne rien arranger les crampes d’estomac viennent se joindre à la fête.

Massage, anti-inflammatoire, et étirement sont les maîtres-mots de la soirée.

21h30 : Il est temps d’éteindre la lumière et de faire dormir les yeux.

3h30 : Le réveil sonne : Ça y est, on y est ! Le moment tant attendu est bel et bien là. J’enfile mes vêtements, passe de la crème sur mes petites fesses et je descends prendre le petit déjeuner. Comme la veille, celui-ci sera constitué de riz et d’un steak. Brossage de dents, pommade sur le dos, un cachet et c’est parti pour se rendre au départ de la navette.

5h00 : J’arrive au rendez-vous et nous sommes une bonne soixantaine à attendre les bus. Il fait doux, environ 12°, et on charge nos vélos dans des remorques au top ! Pas de risque de chocs ou de rayures : ils sont fort ces Belges… rigolos aussi lol !

5h30 : Départ pour Anvers avec 15 min de retard. J’en profite pour finir ma nuit dans le bus et la climatisation est vraiment réglée basse car les frissons me réveillent.

6h50 : Nous arrivons sur un parking à proximité du départ. Je récupère mon vélo, trouve un petit fourré pour évacuer la pression et je me rends au départ. Ce dernier s’effectue entre 7h00 et 8h00, il n’y a pas de départ par sas comme pour l’Étape du Tour. Je regarde autour de moi et pas de gros groupe en vue afin de sucer quelques roues.

7h15 : Aller tant pis ! Je pars seul. Les rues d’Anvers se traversent bien car la Police veille et nous fait la circulation.

Malgré un circuit sur routes ouvertes, la Police est présente à chaque carrefour ou portions dangereuses pour nous laisser la priorité, c’est très appréciable.

Les automobilistes sont patients et conciliants par rapport à chez nous, ça fait bizarre… Enfin mis à part « UN » Belge qui a ouvert sa fenêtre pour m’engueuler (il n’y a pas d’autre mot) pour me dire, je cite : « Putain tu peux pas prendre la voie cyclable qui est juste là du con ». Il n’avait pas tort, je ne l’avais pas vu et surtout pas prise. Je lui répondis alors très poliment : « Non j’peux pas, j’suis un enculé d’français » … Ça s’est fait.

Je pédale bien en ce début de matinée, les 45 premières minutes se font seules et le compteur affiche 32 de moyenne.

La météo est bonne, le ciel est légèrement voilé et la température affiche 14°. Je m’alimente convenablement et grignote des gâteaux qui vont bien.

Je me fais dépasser par un peloton de 40 unités et ça roule plutôt fort. Incroyable !!! Y a 3 grisonnants qui tournent devant, sûrement des copains de Bernard la Souris lol. Je quitterai le groupe car les routes étroites et en agglomération, me feront prendre la sage décision de ne pas risquer la chute.

Je continue seul et forme un petit groupe ou j’ouvre la marche : pas beaucoup de candidat à mettre le nez à la fenêtre et quand tu te retournes, les gars regardent leur bidon lol. Bref ! on est venu là pour s’amuser et battre du pavé.

La première portion de pavée arrivera au bout de 104kms… Enfin le juge de paix : qu’est-ce que ça fait ??? Et bien ça secoue lol. La première portion est courte, moins de 500m, mais déjà avec un max à 14%. La deuxième portion est plus compliquée car elle est en descente et ça secoue vraiment très fort et il faut s’agripper au guidon. Le premier bilan me fait dire que le choix de rester en section de 25, gonflé à 6,5/7bars, n’est pas la meilleure idée : ça le fait quand même mais celui ou celle qui aime le confort pur, optera pour le 30, le 28 étant le bon compromis perf/confort. Qu’à cela ne tienne, je ne vais pas changer maintenant, je le savais et puis je m’arrangerai avec mon t… du c… plus tard lol.

Le premier ravitaillement arrivera à 108kms, j’avais fait l’impasse sur les deux premiers car mon alimentation était bonne, les gourdes convenables (2 x 750ml) et le dénivelé n’affichait que 300m de D+. Clémentine et gaufre feront mon bonheur, je glisse une pastille de sel dans chaque gourde, le plein d’eau et « feu » s’est reparti pour les Monts Flandriens.

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